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Psycho Fox

Jeu doudou éternel #1

Psycho Fox, Master System, Cover

Type de jeu

Session de Parkour en perpétuel excès de vitesse, sur fond de haine pour les monstres… et d’amour pour les drogues.

Date de sortie Sur NOS MACHINES

1989 à peu près partout où l'on trouvait une Master System, sauf au Brésil qui l'a eu en 1995 seulement (cheh). Et le Japon ne l'a pas eu du tout ! (double cheh)

Développeur

Vic Tokai Corporation. Boîte qui euh, faisait vraiment plein plein de trucs, dont des jeux vidéo. Elle existe toujours aujourd'hui !

éDITEUR

SEGA (ah booon). Ou plutôt SEGA Enterprises Ltd. comme la firme s'appelait jusqu'en 2000, et chapeauté par un certain "The Rich Man" dans les crédits du jeu.

Psycho Fox : disponible sur les... euh, non rien, nulle part en fait (rien d'officiel en tout cas).

Voilà donc le tout premier jeu que j’ai tenu entre mes mains. En fait, sans doute que non, mais je me persuade que oui, et mon quotidien devient plus radieux. Mon père jouait déjà à la console tout seul avant que j’aie l’âge d’appuyer sur les boutons d’une manette. Peut-être a-t-il acheté Psycho Fox en imaginant que… euh pour que j'en sais rien. Je ne me souviens plus de quand ni pourquoi il a acquis cette cartouche. Et lui non plus. S'il l'a pris pour me présenter à de gentilles bestioles attachantes, il a dû zapper le mot “psycho” dans le titre, et mal regarder leur tronche sur la boîte. On voit pourtant bien qu'elles ont quelques soucis de stabilité mentale. Cela a-t-il posé le moindre problème à qui que ce soit ? Aucunement ! Mon père a fini accro en cinq minutes, comme moi ! Ce jeu nous a divertis comme aucun autre objet de divertissement n'aurait pu le faire. Enfin, divertis… Psycho Fox m’a surtout rendu complètement obsédé par les plateformers, et sans doute même par les jeux vidéo en général.

Présentations mouvementées

Psycho Fox, Master System, Main Menu

​Découverte de taré

Psycho Fox, Master System, Tiger, Jump

Je n'en avais pas conscience puisque je ne pouvais pas comparer, mais Psycho Fox proposait une rejouabilité assez dingue. On pouvait se changer en renard, en singe, en guépard (un tigre en vrai, mais j’ai toujours dit guépard, alors ça restera un guépard) ou en hippopotame n’importe quand durant une partie. Cela donnait souvent accès à de nouvelles portions de niveaux, car chaque animal possédait ses atouts et ses faiblesses, pour braver les nombreux chemins d'un level design immense et tentaculaire. En tout cas, je l'imaginais incroyablement grand. Même en ayant terminé le jeu dix fois, j'avais toujours l'impression de découvrir un nouveau trajet, ou une nouvelle manière de clamser comme une abruti. Mais pourquoi “Psycho”, alors ?

Ah, le renard s'appelle comme ça, et c'est tout. D'accord. Et il court comme un dératé aussi. On parle beaucoup du rythme frénétique imposé par Sonic, sauf que deux ans avant sa naissance, un petit renard un peu zinzin traçait méga plus vite (surtout en forme de guépard), prenait un élan de barge sur de grandes perches élastiques, rebondissait sur des tambours volants, faisait des ricochets sur l’eau avec ses fesses, et fissurait le ciel pour découvrir des passages secrets. Comme quoi, le hérisson bleu n’a pas inventé la roue (juste le spin and dash et les vertical loops, OK). D’accord, tout cela nuit un peu à la jouabilité. Ça efface toute trace de jouabilité, j'avoue, mais j'ai beau l'avoir compris en jouant à d’autres trucs plus tard, je ne suis pas près de l'admettre en public.

Psycho Fox, Master System, Bridge
Psycho Fox, Master System, Special Stage

Il existait QUATRE manières différentes de vaincre les ennemis (sauter dessus, leur mettre des droites, courir à travers après avoir bu une potion d’invulnérabilité, ou balancer un petit oiseau à distance qui éclatait tout sur son passage), juste incroyable. Ah ! On pouvait attendre qu'ils tombent tout seuls dans un trou aussi. Il me semble que ce titre devait jouer le rôle de concurrent direct à Mario (Alex Kidd avait déjà lâché l’affaire), sans toutefois y parvenir. Je ne pense pas apprendre grand-chose à qui que ce soit. Même si Sonic s’en est finalement chargé, il y avait un sacré potentiel du côté de ces animaux sous amphètes. Je me demande bien qui a pris la décision de les laisser tomber dans l’oubli, les pauvres. Ça n'a pas dû arranger leur cas. Même dans la "suite" Decap Attack, qui se place dans le même univers, on n'aperçoit pas le moindre petit bout de moustache. Snife

Ayant découvert les jeux vidéo avec Psycho Fox, je tiens Psycho Fox responsable de tous mes soucis mentaux liés à une propension à entretenir la nostalgie de mon enfance, de manière quelque peu exagérée. En vrai, n’importe quel autre jeu m’aurait fait basculer si je n’avais pas connu celui-ci, mais mon ressentiment tombe sur lui, tant pis. Il faut dire qu'il m’a obsédé pendant longtemps ; Combien exactement ? Je ne sais pas trop, mais plusieurs années, sans aucun doute. Sacré exploit réalisé sur un gosse de cinq qui ne se nourrit que de liégeois au café achetés à l'hypermarché Continent du coin. ouais, même l'enseigne Continent me refile de la nostalgie, j'ai bien dit que j'avais des problèmes.

Ambiance de guedin

Psycho Fox, Master System, Hippo, Bird
Psycho Fox, Master System, Monkey, Jump

Malgré le fait que toutes les bestioles semblaient complètement cinglées là-dedans, le ton général restait guilleret et bon enfant, même dans les niveaux remplis de crânes, même dans les sombres souterrains secrets. Je m'en persuadais, bien que certains monstres me fichaient une sacrée trouille, comme les champignons sauteurs super fâchés, ou les crânes  de renard qui tombaient de leurs totems, leurs orbites brillant d'une lueur rouge démoniaque. les différents décors n’avaient pas à rougir face à d’autres titres plus célèbres du genre ; entre architecture japonaise perdue en forêt, désert hanté par une sorte de Garfield géant, monde enneigé avec glaçons à détruire, temple oublié dans un marécage… il y avait de quoi voyager, tant qu'on ne s'attardait pas sur le fond uniforme en arrière plan.

J'adorais les textures du deuxième monde, ça me faisait penser à du fromage grillé ou des biscuits apéro du stylé des Tuc soufflés. Sans oublier le monde des nuages avec ses tubes souffleurs (et pas des Tuc soufflés). de tout ce bazar se dégageait une atmosphère aussi improbable que magique, qui enchantait mes pupilles à chaque fois que j'insérais la cartouche dans la console. Postulat qui conviendrait à plein d'autres jeux en vrai, mais que j'ai envie d'associer à Psycho Fox, et personne d'autre. Tiens, je considère Psycho Fox comme un individu à part entière, maintenant. Allez, une névrose de plus à ajouter au reste.

Psycho Fox, Master System, Tiger, Boss

Une folie de Bande-son

À défaut d’être celle que j’admire le plus, l'O.S.T. de Psycho Fox me procure plus de frissons nostalgiques que n’importe quelle autre compo 8-bits. Tantôt joyeuse, tantôt mélancolique ou inquiétante, mais toujours un peu effrontée. Rien de Psycho-Renardesque là-dedans, mais avec du recul, je recommande quand même l’écoute à très petite dose pour ne pas risquer le black-out, et se réveiller en constatant qu’on a mis le feu à sa maison. Cela dit, en se replaçant dans le contexte de 1989-1990-1991 et même plus tard encore, rien ne me faisait plus croire à ma propre invincibilité ! Les gosses peuvent endurer de ces trucs, n’empêche ! Je chantais pendant les parties, puis entre deux sessions de jeu, puis avant les parties suivantes… sans interruption, comme quoi ça montait bien au cerveau, finalement. Je me demande si ça grignotait sur la patience de mon père, car je ne rappelle pas de lui me suppliant d'arrêter, je devais sautiller partout et chanter à tue-tête, mais avec discrétion. Il faudrait que j’aille m’infliger d’autres créations de Fumito Tamayama, tiens, histoire de voir si on a autant l’impression de vivre sous acide que dans Psycho Fox.

Psycho Fox (Master System) - Music 2
00:00 / 02:24

​nostalgie éternelle de ouf

Ce jeu cristallise toute l’époque des week-ends passés chez mon père à Rouen (là où y avait le Continent, là) , une fois toutes les trois semaines environ ; de son arrivée à la sortie de l’école le vendredi après-midi, jusqu’à mon retour chez ma mère le dimanche soir. Un monde très différent de chez maman au Havre, fait de dizaines de voitures miniatures à la place des G.I. Joe ou des cosmix, de balades en forêt avec Gribouille la chienne au lieu de rester à l’intérieur à se faire griffer par les chats, d’un papa super sympa au contraire d’un beau-père pervers narcissique et d’une mère froide comme la glace de Pluton… et bien sûr les crêpes surgelées pendant qu’on regardait Thalassa à la télé, Si délicieuses à l'époque, tellement immondes aujourd'hui, mais toujours mieux que les affreuses quiches lorraines mangées en silence dans la cuisine de maman.

Psycho Fox, Master System, Hippo, Gif

Ce générique de Thalassa, quoi... Gros banger Nostalgique. Bon, je devais aller dormir après, pas simple quand des litres de dopamine parcouraient encore mon organisme à cause de Psycho Fox. Au final, la difficulté ne posait pas trop de problèmes, et le challenge ultime consistait à battre le boss final avec le plus de vies possible. Mais nos sessions de jeu ont grandement participé à créer une complicité qui m'a fait le plus grand bien. Et BAM ! En plein dans le cliché du père et du fils qui tissent des liens en allant à la pêche, mais en remplaçant la canne par une manette de Master System. Beaucoup plus stylé.

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