Dragon Ball Z :
Budokai 3
Post nostalgie #4
L'adolescence Encore un peu Nostalgique
Type de jeu
Meilleure expérience possible et imaginable d'un jeu Dragon Ball. Point. Barre. Un concept qui ne lance pas de débat, mais qui les clôt.
Date de sortie sur nos machines
Novembre 2004, bien après la Légend Saien et ses dialogues géniaux, bien avant Dokkan Battle et ses... non rien.
Développeur
Dimps Corporation, un studio que j'imagine plutôt très en forme, à l'origine de tout plein de jeux Dragon Ball, et tout plein d'autres trucs.
éDITEUR
Bandai S.A., que j'imagine encore plus en forme que Dimps. Une affirmation sans trop de prise de risque.
Dragon Ball Z : Budokai 3, disponible nulle part ? QUOI ?? On pouvait encore l'acheter sur le PlayStation Store en HD il y a quelques années. Encore un coup de poignard dans nos bons souvenirs.
Durant les quatre ans qu’ont duré mon glandage suprême à la fac, il fallait bien trouver de quoi m’occuper. Parfois, les soirées et le PC ne suffisaient pas, et si je n’ai aucun souvenir de quand ou comment la PlayStation 2 a débarqué à la maison (elle ne m’appartenait pas de toute façon), je comptais bien m’en servir quand même ! Restait alors à trouver le jeu que j’allais m’offrir pour l’occasion. Pas ceux auxquels j’avais accès chez Leyland Lampion, comme Burnout 2 ou Final Fantasy X, vu que j’y jouais déjà bien assez là-bas. J'ai eu la tête qui tourne quand j'ai commencé à chercher, devant la pléthore de dingueries qui me promettaient de vivre l’aventure la plus épique de ma vie. Et au lieu de choisir un peu au pif entre quatre JRPG, le genre sur lequel j'avais pensé jeter mon dévolu, j'ai appris l’existence de Budokai 3. Enfin d'abord du 2, mais avec l'info comme quoi le 3 venait de sortir. Merci au petit frère de ma copine de l'époque. La seule conversation comprenant plus de trois mots que j'ai eue avec lui, au final. Je n’avais plus touché à un jeu Dragon Ball depuis Super Butoden 2 sur la Super NES de Lionel Mortadelle, dix ans auparavant
Un juste retour aux sources
Pour un gros fan du manga, du dessin animé, des cartes à collectionner, des infos dans les magazines et tout un tas d’autres goodies, ça la foutait un peu mal ! J’ai donc utilisé cet argument sur moi-même pour me convaincre que je faisais le choix le plus logique du monde. Adieu les Tales of, Star Océan, Breath of Fire... Bonjour le groupie de l’univers DB encore plus groupie qu'avant, au grand dam de nombre de mes fréquentations.
Un foisonnement d'avoinées
J'ai toujours du mal à comprendre pourquoi j'ai acheté un jeu de baston, alors que j'avais largement eu ma dose sur PS1, avec Tekken 3, Street Fighter EX Plus Alpha et Rival Schools. Mais voilà. Depuis mes sept ans, l'œuvre d'Akira Toriyama m'a fait prendre tout un tas de décisions regrettables, décisions que je prends toujours aujourd'hui, pas vrai Dokkan Battle ? Mais bon, j'avoue que les graphismes en Cel Shading m’ont vachement séduit ; j'ai trouvé la technique super bien adaptée à Dragon Ball, en plus de la considérer comme novatrice en 2004. D'ailleurs, je ne trouve pas qu'il y ait eu beaucoup de progrès à ce niveau depuis. Mais le point de vue presque entièrement en 2D a achevé de me convaincre, me rappelant justement les heures chéries des bons vieux jeux de baston. Disons 2,5D, parce qu’on peut faire pivoter la caméra en effectuant de petits pas de côté, ce qui apporte un bon dynamisme aux fights. Les fights, d’ailleurs, cette claque par rapport à l’ère 16-bits, hein ! Le gameplay nerveux fait passer le pauvre Super Butoden pour un simple jeu de câlinades tournant au ralenti.
Et beaucoup plus facile à prendre en main, sans devenir si difficile que ça à maîtriser parfaitement. On ne lance pas les attaques spéciales par hasard, mais d'un simple bouton après avoir réuni certaines conditions. Et puis on a droit aux transformations en pleine partie ! Nom d’un Final Flash dans la tronche ! Goku peut passer en Kaioken, en Super Saiyan 1, 2, 3, 4, mais aussi fusionner PENDANT LE COMBAT en Gogeta, Vegetto ou Gogeta Super Saiyan 4 (dieu soit loué, Dragon Ball Super n'existait pas encore) ! Chaque forme débloque une ou plusieurs techniques associées, pour encore plus de stylance. Cell peut évoluer en absorbant C-17, puis atteindre sa forme parfaite, ET REVENIR EN SUPER PERFECT CELL s’il est mis K.O. Vous vous rendez compte de l'énormité ? Je ne crois pas !
Sans parler du système d’objets à utiliser pendant le fight (dont ceux qui permettent les fusions ou les résurrections, notamment), les décors destructibles, les batailles d’énergie quand deux vagues de Ki se rencontrent, les techniques super spéciales, les esquives qui nous téléportent derrière la cible… ça m'a retourné la boule de cristal pour des mois. Le mode histoire en met plein la vue, aussi. Pas parce qu’il permet de revivre la plupart des affrontements du manga, de l’animé et de GT que l’on connaît mieux que notre propre famille, mais parce qu’il nous laisse le loisir d’explorer un monde ouvert comme on veut ! Ouais, notre perso se balade en volant d’une destination à l’autre, mais en prenant des détours si on le souhaite, pourquoi pas pour valider quelques quêtes secondaires. À l’époque, je m’étais mis en tête de créer un concept de RPG Dragon Ball ultra complet, ultra stylé, et mega impossible à réaliser
Bah j'ai puisé à fond dans Budokai 3 pour situer les lieux importants sur la carte de la Terre, mais aussi sur Namek ! D’ailleurs, je n’avais encore jamais vu de carte de Namek jusqu’à ce jour, ce qui m’a procuré une immense satisfaction. Et alors qu’on se dit qu’on va vite en faire le tour, non ! Car les personnages que l’on joue montent de niveau, et voilà qu’on peut dépenser les points obtenus dans les caractéristiques que l’on préfère, entre force, défense, puissance des attaques spéciales, et l’efficacité des objets. D’ailleurs, les protagonistes disposent un nombre de slots définis pour embarquer les dits objets. Ceux-ci prennent plus ou moins de place selon leur utilité, ce qui ouvre un champ de possibilités et de tactiques assez dingue. Dans mon cas, j’avais monté un Freezer qui ne pouvait pas se transformer, mais qui pouvait presque buter n’importe qui en un Death Beam, le rayon qu'il tire avec un seul doigt, là.
Et s’il mourait, il revenait en Mecha Freezer. Trop la classe, quoi ! Dragon Ball + système de progression = addiction assurée ! J'avais fait pareil avec Cooler qui revenait en Metal Cooler, et aussi Majin Vegeta qui éclaitait encore plus de monde que Freezer avec son Atomic Blast (à entendre en anglais, avec la voix la plus rocailleuse du monde). Et voilà, j'ai craqué comme je craquais à dix piges devant un paquet de cartes Power Level chez ton marchand de journaux préféré.
Bande-son Du Royaume des démons
La musique alterne entre gros hard rock, et groove funky à tendance house. En général, le premier style accompagne les phases de fight et d’exploration du monde, tandis que le second squatte les menus. Mais parfois non, et on tombe aussi sur d’autres morceaux n’ayant rien à voir avec rien. Bref, ça ne respire pas la cohérence, mais on s’y fait plus ou moins. Et puis, ce style si particulier de riff de guitare. Ça rappelle tellement un générique d’animé, ça transpire la japanimation des nineties et les jeux du style Soul Blade ou Bloody Roar 2, histoire de bien me rappeler d'où je venais. Évidemment, j'aurais préféré la vraie O.S.T. des épisodes et des films. Mais bon. Le fait que nous, pauvres petits européens, n'ayons pas eu le droit aux voix japonaises d'origine m'a également fait très mal à mon petit cœur de Terrien pas du tout entraîné par Tortue Géniale. Oh ! Ce sacrilège pire que tutoyer un Kaioshin ! Filez-moi la voix stridente de Goku qui n'a jamais mué, les cris de tarés de Vegeta, et le rire si génial de Freezer ! Dommage d'avoir manqué le perfect total à cause de ça. Je venais de m’enfiler tous les DVD de Dragon Ball Z, en V.O., c’est pour ça que j’y attachais trop d’importance, aussi. Coffret DVD acheté en Chine, comme Warcraft III, ouais ouais ! J’en ai pillé, des boutiques de disques piratés, là-bas.
Goku Super Skynet 4
Quand il ne reste plus qu’à faire progresser nos personnages dans le mode plus ou moins infini de combats à la chaîne, le jeu se transforme bien vite en sessions de farm relativement gavantes. Et pour gagner une quantité un tout petit peu intéressante de points d’expérience, il faut mener des combats de plus en plus difficiles. Au bout d’un moment, l’I.A. devenait intouchable ; il fallait un gros coup de bol pour ne pas se faire arracher dès que l’adversaire nous effleurait une fois. Et puis, il esquivait tout, bougeait ultra vite et pouvait encaisser comme un malade. J’ai fini par me lasser de me prendre trente roustes par jour sans pouvoir lever le petit doigt. Je me suis senti comme Krilin contre Cell venant d’absorber C-18, ce qui avec un peu d’imagination, résumait plutôt bien ma vie amoureuse du moment. Qui a codé une intelligence artificielle au potentiel de destruction infini comme ça ? Vous avez pas vu Terminator ou quoi ? Bande de gros malades !!
Allez, on lâche l’affaire ! Plus tard, j’ai retenté l’expérience avec Budokai Tenkaichi 2 sur Wii, mais je n’ai pas autant accroché, loin de là. Trop de 3D, moins de mécaniques cool… et lancer un Kamehameha en dessinant un L à l'envers devant mon nez avec la Wiimote, ça m'a vite pris la tête. Pareil pour FighterZ encore plus tard. La formule en mode vieux jeu de fight vu de côté me convient mieux que tout ce qu'on a essayé de faire avec la licence Dragon Ball par la suite. Un Budokai 3 qui aurait eu son lot de DLC pour rester à jour en termes de roster, d'ajout de mécaniques sympathiques et de petits correctifs visuels, ça aurait largement suffi à mon bonheur pour les dix années à venir. Que l'on m'apporte les boules de cristal, bordel !
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