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Bomberman :
Party Edition

Jeu ultra Cool #2

Bomberman, Party Edition, PAL, cover

Type de jeu

Tentative de faire entrer le mot “Bomberman” dans le dictionnaire, avec pour définition : chaos innommable à tendance maelström apocalyptique.

Date de sortie sur nos machines

Juillet 1999, à peu près au même moment que le couronnement de Mohamed VI au Maroc. Pas de rapport ? Pas de rapport, mais il y a bien dû y avoir une… PARTY !

Développeur

Metro Corporation, un studio japonais qui n'a presque pas développé d'autres Bomberman, mais plutôt quelques Bust a Move, les seuls jeux que je connais dans leur CV.

éDITEUR

Virgin Interactive Entertainment (Europe) Ltd. Hudson Soft au Japon, histoire de mettre un nom familier sur la licence Bomberman.

Bomberman Party Edition : disponible NULLE PART ! MAIS QUOI ??? Comment un banger pareil ait pu disparaître dans l'oubli.

Se croyant très malin, mon beau-père a acheté ce jeu pour ma petite sœur Rebecca Vestibule, sans doute dans l'espoir qu’elle s’amuse sans moi, et que je m’éloigne de la PlayStation, qui était SA console à LUI ! Non mais ! Manque de bol, Bomberman ne s’apprécie à sa juste valeur qu’en y jouant à plusieurs. Pas compliqué à deviner pourtant, qu’il est con l’autre. Très vite, avec ma cadette, on n’a pas pu passer une journée sans s’affronter en duel. Et comme c’était elle qui réclamait, ben son papa n’allait pas la contrarier, hein. Bon, je ne fais que supposer, vu qu'il n'aurait jamais admis une stratégie pareille de vive voix. Si ça se trouve, cet achat ne cachait aucune mauvaise intention, ni arrière-pensée. Mais dans le doute… vu le passif du bonhomme, et vu la tronche qu'il tirait quand je m'amusais avec sa fille… il ne fallait pas réfléchir bien longtemps pour arriver à ce genre de conclusion. Au moins grâce à beau-papa, j’ai enfin donné à cette franchise toute l’attention qu'elle méritait.

échec de la mission

Bomberman, Party Edition, main menu

À part quelques parties sur Nintendo 64, et encore moins sur Super NES, je n'avais vraiment pas assez exploré le concept. Avec Party Edition, j'allais même l'explorer un peu trop. Sauf que… dommage pour moi, beau-papa a fini par trouver le moyen de mettre un terme à notre délire commun, à Rebecca et moi. Il lui aura fallu acheter Spyro le Dragon et Mille et Une Pattes, soit environ sept cents francs de déboursés pour arriver à ses fins. Bah bien fait pour toi, mec.

Bazarman : Parfaite Émulsion

Bomberman, Party Edition, one player, normal mode

Qui a encore besoin que j'explique en quoi consiste Bomberman ? On pose des bombes par terre pour péter des murs qui libèrent des bonus, qui eux-mêmes améliorent les bombes (ou l’avatar en lui-même), qui peuvent ensuite exploser les adversaires en fichant encore plus de bordel. Dans ce titre, qui porte très bien son suffixe “Party Edition”, j'imagine bien les développeurs trouver l'idée du siècle :”Eh, si on ajoutait le max de trucs possibles dans le jeu, qu’on mélangeait tout et qu’on le mettait en vente sans regarder le résultat avant ?” Résultat : un bazar complet. Des dizaines de power-ups différents qui modifient le gameplay pour le meilleur ou pour le pire, des animaux sur lesquels on peut grimper, eux-mêmes dotés d'aptitudes propres, des personnages aux pouvoirs spéciaux pas équilibrés du tout, des niveaux dotés de tapis roulants, téléporteurs, passages secrets, zones interactives et… Même quand on meurt, on peut encore lancer des bombes depuis l’extérieur de l’arène ! Et ressusciter si on flingue un adversaire de cette façon ! Qui fait de l'hyperventilation ?

En vrai, certaines features existaient déjà depuis l’ère 16–bits, mais j’y avais trop peu joué pour m’en souvenir. Peu importe. L'avalanche de contenu fait trop plaisir, tout autant que les options paramétrables, les championnats se déroulant sur plusieurs stages, la possibilité de jouer jusqu'à cinq en même temps ! Oui avec du matos que personne n’avait, mais même à deux humains et trois I.A… L'é ! Clate ! To ! Tale ! Plus on plonge dans le chaos, plus on se marre. Les devs ont eu raison d'y aller a fond. N'empêche qu'on pouvait provoquer de sacrées réactions en chaîne, genre poser dix bombes ultra puissantes de suite, shooter dans deux ou trois d'entre elles pour les envoyer à l'autre bout de l'arène, en attraper une autre et la lancer sur la tête d'un ennemi, et fuir à l'autre bout de l'arène avec le personnage équipé du jet-pack. Quand enfin le calme revenait, on constatait souvent que plus personne ne tenait debout, mais tout le monde avait quand même vécu un super moment. 

Bomberman, Party Edition, character, select

Bordelman: Potentielle Exasération

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Je ne sais pas si on peut définir une ambiance précise, vu qu’aucun niveau ne ressemble à un autre. Enfin si, quand même, de manière générale, on vit un trip survolté en permanence. Des dizaines de trucs bougent à l'écran, ça crame de partout, les effets lumineux se superposent et brouillent la vision. Il faut avoir bien dormi avant de se lancer, quoi. Et aimer le style Kawaii, avec un concert de voix suraiguës qui piaillent encore plus fort que le bruit des bombes. Tout s'enchaîne à la perfection, mais certaines personnes risquent de passer un moment compliqué si on ne les prévient pas avant. Bomberman fait partie de ces jeux qu'on prend en main en trois secondes, mais dont on peut passer une vie à en perfectionner la maîtrise. D'autant plus quand les différentes arènes obligent à adapter notre manière de jouer via une unique feature bien à elles. J'adorais celle où on pouvait se cacher dans des tubes (ou envoyer des bombes dedans huhuhu), le niveau de glace qui se craquèle par endroits, ou encore celui où un robot géant cherche à écraser tout le monde.

Impossible de s’ennuyer sur cette mouture sous exta de Bomberman avant des semaines. Et pour les vétérans de la licence déjà allergiques aux sprites composées de plus de trois pixels, le mode solo proposait déjà un trip vers le passé, en permettant de jouer dans les conditions de la version NES de 1987.

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Boucanman : Pourquoi écoute-t-on ?

Sans surprise, la musique a été composée par un clown en pleine montée d’acide qui aimait beaucoup les enfants (ou les détestait, plus probablement). Rien de personnel, June Chikuma, mais tu peux admettre que... quand même, hein. Certains morceaux, non seulement courts et répétitifs, se révèlent de plus très difficiles à supporter ! Les autres ont beau durer plus longtemps, ils font tout aussi mal. S'y ajoutent les bruits d’explosions incessants, les personnages qui n’arrêtent pas de brailler… Euh, eh, oh ! Y a mes tympans qui saignent là, comment ça se passe ? Pas parce que j'entends du mauvais son, mais parce que ça tourne en surrégime ! Enfin bon, hum… ça colle au thème cataclysmique du jeu, c'est le principal, non ? J'ai pas déjà dit ça plus haut, moi ? Je ne suis plus sûr de rien, j'ai surtout besoin de silence et de calme. Je dois malgré tout admettre un truc : que les titres respirent l'insouciance, le danger ou la joie de vivre, ils donnent tous une pêche de malade. Ça on ne peut pas le nier, même en se bouchant les oreilles, en fermant les yeux et en criant "Blablablabla, j'entends rien !" Si j'ai un peu de mal à les écouter lorsqu'ils me sautent à la gorge dans ma playlist nostalgie des jeux vidéo lancée en mode aléatoire, je ne voudrais les changer pour rien d'autre en pleine partie de Bomberman. Je sais, je n'y rejouerai sans doute jamais, mais pas besoin de rejouer à quoi que ce soit pour se faire un avis, sinon autant fermer le site tout de suite.

Bomberman : Party Edition - king of the Jungle
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Banquetman : Pitié écourtons

Chez les parents de mon beau-père, les repas de famille duraient une é-ter-ni-té ! Et avaient lieu de manière très régulière, de surcroît. Très vite, avec mes sœurs Elena et Rebecca, ainsi que mon cousin Walter, il a fallu trouver comment s’occuper pour ne pas tomber en dépression juvénile. Heureusement, il y avait un jardin labyrinthique à explorer et un sous-sol immense rempli de canettes d’Oasis (qu’on ne pouvait pas trop trop explorer par contre), mais aussi une cuisine dotée d'une télé avec magnétoscope intégré. Par chance, les grands parquaient les mioches dans cette même cuisine pour les faire manger sans les avoir dans leurs pattes. Sauf que regarder la Belle et la Bête trois fois de suite ne nous suffisait pas, au bout d’un moment. Quand je dis que les repas n’en finissaient pas, on arrivait à onze heures du matin et on repartait à sept heures et demie du soir, quoi. Quand on a réclamé d’emmener la PlayStation, les parents n’ont pas protesté des masses ; sans doute se disaient-ils qu’on leur foutrait encore plus la paix, au lieu de leur chialer dessus qu'on s'ennuyait à crever, alors qu'il n'en étaient qu'à leur quatrième entrée. Bref, Bomberman nous a littéralement sauvé la vie.

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La console de Sony est devenue une sorte d’extension de nous-mêmes. Si par malheur il nous arrivait de l’oublier, notre journée tombait dans un immense puits de désespoir. Ou la variante encore plus frustrante ; penser à prendre la console et se rendre compte qu’il n’y a aucun CD-ROM dedans, une fois qu’on l’a branchée et tout. Puis quand Rebecca à imposé ses Spyro, 1001 Pattes et consorts, avec assentiment de beau-papa qui nous interdisait de reprendre le contrôle, on a décidé de ne plus jamais assister à ces longs dimanches de victuailles. Avant d'abdiquer, j'ai essayé de proposer Street Fighter Ex Plus Alpha pour relâcher un peu de pression, ou Final Fantasy VIII dans l’espoir de valider une quête ou deux, mais personne ne voulait me regarder farmer pendant la moitié du repas des adultes. Une belle page de notre enfance se tournait. Mais très longue, la page.

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