Liste des protagonistes
Tous ces gens qui m'ont appris, accompagné, fait découvrir, aidé, prêté, emprunté, offert, challengé, enseigné... qui m'ont mis à l'amende avec leurs compétences bien meilleures que les miennes... Enfin toutes celles et ceux sans qui mon aventure vidéoludique n'aurait jamais eu autant de saveur. Un grand merci à vous, mes acolytes nostalgiques. Vous vous souvenez toujours de moi, pas vrai ? Hein, vous n'avez pas oublié jusqu'à mon existence ! Eh oh ! Y a quelqu'un ?
papa
Ex-mari de maman et initiateur involontaire de ma grande névrose nostalgique des jeux vidéos. A possédé un Commodore 64 (aucun souvenir), puis une Master System bien vite devenue ma meilleure amie de ce côté de la famille. Plus papa déménageait loin, plus il se parait de nouvelles machines sur lesquelles je trouvais toujours le moyen de jouer le plus possible. À trois cent kilomètres de chez moi en 1992, un Intel 486 DX2 66. À cinq cents en 1996, une PlayStation 1. Parfois, je l’imagine dans son hypothétique baraque en Nouvelle-Zélande, en train d’installer sa nouvelle Neo Geo AES. A accepté de m'accompagner en cyber-café pendant un temps, peut-être pour se faire pardonner, subissant ainsi une certaine maltraitance de la part de jeunes gamers impétueux.
Maman
Sorte de reine de glace plutôt portée sur la silenciation que sur l'épanouissement de soi. Du moins dans la cellule familiale. Considérait les jeux vidéos comme, au mieux des passe-temps inutiles, au pire des instruments maléfiques responsables de tous les échecs de son fils. Je crois qu'elle préférait passer devant la télé sans regarder, plutôt que d'accepter l'existence des images pixélisées qui s'y affichaient. Ce faisant, elle m'a laissé à son insu ingérer du contenu pas forcément adapté à mon âge, ce que j'ai évidemment trouvé ultra cool. Constamment tiraillée dans une dualité un peu saugrenue, elle m'achetait des jeux pour me faire plaisir / avoir la paix, tout en se désespérant de me voir passer trop de temps dessus. Merci maman ! Enfin euh, je crois.
Beau-papa
Mari actuel de maman, en tout cas de ce que j'en sais. Individu odieux sur quasiment tous les plans, mais avec un goût prononcé pour quelques gadgets technologiques. A possédé un Amstrad chelou en noir et blanc je crois, avant d'acheter une Mega Drive, puis un Intel Pentium 75MHz. S'il nous a très vite laissé le contrôle de la console, à ma grande sœur et moi, la bataille pour le siège de l'ordinateur à fait rage durant de nombreuses années. Je n'arrive toujours pas à me l'expliquer, mais il a pourtant toléré son utilisation par mes soins, moyennant chantage à répétition, privation des accès par mots de passe (hyper faciles à trouver lol), et décrets plus ou moins arbitraires m’interdisant d'approcher ce graal digital. Sa propension à acheter ou pirater des jeux, puis à les laisser traîner, m'a permis de découvrir un paquet de tueries dans son dos. Les dossiers de plus en plus malsains qui encombraient sa boîte mail ont fini par me pousser à m'acheter ma propre machine, à la fin de l'adolescence. Il était temps.
Walter Valise
Le fils du frère jumeau de beau-papa, donc techniquement mon cousin par alliance, mais plus pragmatiquement mon professeur en sciences et culture du dixième art. Même quand le gars testait un jeu avec moi pour la première fois, il s'y connaissait déjà mille fois mieux. Le genre de personne qui ne découvre pas, mais qui montre et qui explique. Possesseur d'une NES, GameBoy, Game Gear, Super NES, Nintendo 64, toutes obtenues dès leur jour de sortie ou presque ; sans oublier divers ordis constamment boostés avec du matos dernier cri. Accessoirement, détenteur de la réserve de biscuits apéro la plus stylée du monde. Il m'aura sans doute initié à plus de jeux vidéo que tous les autres gens de cette liste réunis. Pas forcément une qualité indispensable à mon quotidien actuel, mais un atout de malade pour le contenu de ce site.
Randall Geyser
Première personne que j'ai considérée comme mon meilleur ami (rencontrée en CP), et membre du cercle très fermé des gens à qui je téléphone encore aujourd'hui. Cercle très fermé parce que je suis le plus nul du monde pour entretenir le contact avec les êtres humains, pas parce que j'ai accédé à un quelconque statut de quoi que ce soit, hein. Randall se lançait avec autant d'enthousiasme dans n'importe quelle aventure sur ma Mega Drive, que dans n'importe quelle épopée sur son Atari ST, puis sur sa PlayStation et nos ordis plus modernes. J'ai sans doute endossé le rôle de spectateur le plus assidu de ses sessions de jeu solo, comme il a été mon plus fidèle sidekick lors de nos lubies retrogaming sur divers émulateurs. Ou ai-je été le sien ? Le mec peut encore me dire que j'ai la voix de Lysander quand on s'appelle, (un PNJ random de Diablo II) et ça va nous faire marrer comme des gamins.
Leyland Lampion
Si je considère Randall Geyser comme mon meilleur pote dès le plus jeune âge, Leyland décroche le titre de plus grand ami de l'adolescence. On avait beau former un trio de potes inséparables, on ne squattait pas les mêmes jeux vidéo quand on se retrouvait par groupes de deux. Ça devait se passer pareil quand Randall et Leyland se réunissaient sans moi. En tout cas, avec Leyland, pas question de barboter dans le confort de l'enfance. On voulait grandir, faire des trucs de mectons, sortir le soir, rentrer le plus tard possible, aller le plus vite, sauter le plus haut, boire le plus de bouteilles… et tester toutes les nouveautés sur console ! Ça tombait bien, Leyland possédait une faculté quasi surnaturelle : obtenir des jeux vidéo plus vite encore que Walter. Je me demande s'il n'arrivait pas à se les faire offrir avant même leur sortie. La PlayStation 2 ronronnait déjà dans sa chambre avant que je sache qu'elle existe. Il avait forcément passé un deal avec Sony.
Lionel Mortadelle
J'ai eu des amis avant le CP. Je vous jure c'est vrai. Surtout un, que j'ai gardé vachement longtemps. Mon plus vieux pote, un gars avec qui on se fait des tapes dans le dos en se bidonnant depuis la moyenne section de maternelle. Sauf qu'au début, on imitait juste les adultes qu'on voyait sur les VHS d'action qui pullulaient chez lui. Même s'il possédait une chambre immense, une salle de jeux et un genre de bureau qui faisait office de seconde salle de jeux, Lionel n'avait pas la capacité de faire apparaître la toute dernière console à la mode dans les sacs de ses parents au retour des courses. J'ai donc pu expérimenter la NES plus longtemps avec lui qu'avec Walter. Mais la Super NES a débarqué chez lui aussi à terme, et avec elle son lot de jeux de baston faisant écho à sa collection de nanars en cassettes vidéo. Puis l'ordinateur enfin, sur lequel il avait beaucoup plus de libertés que je n'en avais chez moi. Et une meilleure connexion internet aussi. Je me demande s'il adore toujours autant les Tortues Ninja aujourd'hui.
Oscar Lunaire
Tout juste sorti du collège, j'ai débarqué dans un lycée où je ne connaissais personne ou presque. Oscar a fait partie de mon petit noyau de potes, noyau composé à un peu à la va-vite. Je pense qu'on cherchait tous à se donner une contenance à la cantine et pendant les pauses. Oscar a rapidement prouvé qu'en restant à ses côtés, j'allais m'éclater comme jamais je ne pensais m'éclater durant mon adolescence. Cerise sur le gâteau, le gars vouait un culte totalement démesuré à quelques jeux vidéo, que je considérais moi aussi comme des légendes insurpassables. Dragibus sur la cerise, il pouvait lui aussi se lancer dans d’éprouvantes sessions de liesse créative sur des éditeurs de niveaux, où simplement se défoncer en réseau avec moi sur des week-ends entiers. Et tardigrade confit sur le dragibus, il m'accueillait chez lui n'importe quand, pour une durée indéterminée, toujours heureux de me faire une place dans sa chambre pour que j'installe ma tour d'ordi. Un vrai petit havre de paix et de folie extatique à la fois.
élena Vestibule
Ma grande sœur de trois ans plus âgée, et ma cousine aussi. Euh non, enfin pas vraiment, n'allez pas porter de conclusions hâtives. Cousine oui, et sœur par alliance, car fille aînée de beau-papa. Fantastique compagne de jeu durant la fabuleuse ère de la Mega Drive, détentrice d'une mythique Game Boy que je lui enviais furieusement, et coéquipière occasionnelle sur l'ordinateur. Si j'appréciais aussi jouer tout seul, jamais je n'aurais pu rêver meilleure partenaire, quand rester enfermés dans notre chambre nous semblait parfois être le seul sort enviable au sein de l'appartement familial. Capable de se mettre à mon niveau pour se divertir avec des activités de mon âge, ou au contraire me permettre de grandir un peu plus vite dans un environnement sécurisé (souvent avec de l'alcool), elle m'a bien sûr permis de mettre la main sur une poignée de jeux vidéo que je considère encore incontournables aujourd'hui.
Rebecca Vestibule
Fille de maman et beau-papa, de six ans plus jeune que moi. Si elle à d'abord accaparé l'attention de ses parents (elle n'y pouvait rien, évidemment), qui nous ont un peu mis de côté Elena et moi, elle a vite montré un grand enthousiasme à jouer avec moi, et ce malgré notre écart d'âge. Ainsi, je l'ai d'abord épaulée sur des logiciels éducatifs, me découvrant un intérêt pour ces machins un peu étranges, tant que ça permettait à Rebecca de s'amuser plus que toute seule. Plus tard, elle m'a accompagné sur PlayStation et sur ordi sans jamais se démonter, malgré les roustes injustes que je lui infligeais. Notre complicité s'en est trouvée renforcée à un point que même beau-papa n'aurait pu imaginer dans ses pires cauchemars.
Nelson Paprika
Mortimer Paprika
Mes deux voisins habitant dans la maison face à notre immeuble, de cinq et dix ans mes aînés. Je ne sais pas pourquoi ils acceptaient de me trimballer avec eux dans nombre de leurs activités, peut-être parce que nos mamans bossaient dans la même école. En tout cas, je ne les remercierai jamais assez de m'avoir pris sous leur aile, d'autant plus lorsque cela impliquait leur Master System, puis leur Mega Drive par la suite. Ils ont étoffé ma ludothèque sur ces machines comme jamais je n'aurais pu le faire seul, même en squattant dessus vingt ans de plus.
Les autres
Iels s'appellent Eddie Chatterton, Églantine Dentifrice, Jesse Bidonville, Jacky Tendax, John Blazer Escalope, Patrick Crèmerie, ou encore Terrence Dobermann, Jackson Palmeraie, Lester Tungstène, Tony Pringles, parmi d'autres. Leur impact sur ma nostalgie pourrait paraître moindre, mais parfois, les souvenirs partagés avec eux me reviennent en pleine face avec une force que je n'aurais jamais pu imaginer.